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Ce blog se veut un lieu de réflexion libertaire autour des concepts de domination et de pouvoir.L'objectif serait de fournir une base référentielle pour faciliter le renouveau de la pensée libertaire. Attention comme tout blog il faut commencer par la fin soit le message le plus ancien. Pour faciliter ,les articles ont été numérotés puisqu'ils font partie d'un ensemble de textes. La forme blog m'est apparue plus intéressante que la brochure en raison de la gratuité et des échanges à venir.Vous pouvez laisser des commentaires en cliquant sur l'icône éclair.Cordialement et bonne lecture !

21 Jun

Du paradoxe de la définition du pouvoir 2

Publié par sureau  - Catégories :  #anarchie et pouvoir

  1. De l’actualisation du pouvoir :

Un pouvoir est sans cesse actualisé du fait des paroles et des actes de la communauté. C’est par les délibérations et les mises en actes des décisions portant sur les affaires de la communauté.

« le vivre-ensemble des hommes est le seul facteur matériel indispensable à la formation d’un pouvoir : c’est seulement là où les hommes vivent assez proches les uns des autres que les potentialités de l’action sont tenues vives et que le pouvoir se maintient.la communauté réelle de paroles et d’actions est la condition du pouvoir. D’un autre côté, le pouvoir est ce qui conserve la communauté du vivre-ensemble, ce qui maintient les hommes dans le rassemblement, ce qui lie la pluralité sans l’unifier, puisqu’il ne s’actualise que par les paroles et les actes. Le pouvoir est donc, inversement, la condition de la communauté. »[1]

« Le pouvoir est en puissance dans tout vivre- ensemble et seule une authentique vie publique le fait advenir puisqu’il n’existe qu’en acte. »[2]

Le domaine public est en puissance dans le pouvoir, tandis que le pouvoir est actualisation de la communauté en actes et paroles.

En réduisant le pouvoir à la mise en ordre d'une oeuvre à exécuter et de l'état l'oeuvre à réaliser, on a fondé l'idée du pouvoir comme domination et de politique comme gestion du gouvernement.On a réduit l'agir à l'ordonner, au dominer et au gouverner. On a ramené l'agir au faire et au faire-faire.

Le pouvoir an - archique ne subordonne pas le politique à l'action de commander et n'accepte pas le principe d'une autorité dominant la communauté en la privant de sa liberté.

Le pouvoir an -archique reformule l'idée d'égalité devant la loi, élaboréé par la communauté elle-même, hors du champ de la domination dans le cadre de la cité .

C'est un concept de pouvoir , détaché de la relation de commandement obéissance et qui ne se reconnaît pas dans l'association pouvoir -gouvernement - obéissance.Il ne peut pas davantage se reconnaître dans un pouvoir qui dure et prétend à l'éternité puisqu'il est expression du vivre-ensemble qui sans cesse s'autodétermine.

L'idée de contrat social prend alors tout son sens.

L'idée anarchique fonde l'instant initial sur rien d'autre que l'expression de la communauté elle - même.

Cette fondation ne peut autoriser aucune autre idée de pouvoir qu'issue d'elle-même. Toute fondation est alors fondation de la communauté elle - même.L'acte fondateur est contemporain de la communauté du vivre-ensemble et nulle généalogie n'est à chercher

Le pacte social n'est pas un pacte de soumission, imposé par des tendances humaines fâcheuses comme l'homme , de par nature, ce loup pour l'homme.

Le pacte social n'est pas non plus une promesse que par cet abandon de liberté comme la réalisation de la liberté par un au delà de la nécessité qu'impose une nature frugale. Il n'est pas cette promesse d'un lendemain qui chante par delà la misère présente.

Le pacte social est un acte de consentement, d'engagement mutuel des individus, des membres du vivre-ensemble. Comme tel le pouvoir est l'institution d'une pluralité rassemblée en vue d'un agir commun.

Ceci pose le questionnement du pouvoir ou du comment l'auto-institution du domaine public est capable d'instaurer un monde commun pour une pluralité d'êtres que des tendances poussent à la dispersion.

[1] Etienne Tassin le trésor perdu Hanna Arendt, l’intelligence du politique, p 498

[2] Etienne Tassin le trésor perdu Hanna Arendt, l’intelligence du politique, p 498

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